Victor, notre spécialiste vélo de route chez Mulebar, vous présente 6 cols peu connus mais véritablement à faire car ils sont vraiment inoubliables. Vous y serez un peu plus seuls que sur les cols mythiques des Alpes (Tourmalet, Croix de fer, Izoard, Ventoux…) histoire de vivre une aventure plus unique avec des paysages à couper le souffle.
1/ Col de la Cayolle, par Barcelonnette
– Altitude : 2326 mètres
– Distance : 29,1 kilomètres
– Dénivelé positif : 1190 mètres
– % Moyen : 4,09%
– % Maximal : 8,2%
– Massif : Mercantour
Col officiel de la Grande Traversée des Alpes (GTA), le col de la Cayolle est peu connu et donc peu emprunté à cause de son mythique voisin, le col de la Bonnette (2715m, deuxième col le plus haut de France après l’Iseran, 2764m). C’est pourtant un col magnifique, peu pentu et qui offre une variété de paysage inédite. Un col à gravir en contemplant plutôt que pour aller chercher un KOM sur Strava !
Sa particularité ? On suit tout le long du col le torrent du Bachelard, ce qui va nous faire traverser des gorges, des ponts, frôler des cascades.
Depuis Barcelonnette l’ascension débute par les impressionnantes gorges de Bachelard, pour ensuite offrir un paysage plus dégagé mais toujours encaissé entre deux versants typiques des alpes du Sud : roche claire, pins. La route emprunte de nombreux ponts du début du siècle, qui offre tous un panorama sur la vallée qu’on vient de traverser. Faites une pause au hameau de Saint-Laurent, où vous trouverez un petit bar et une fontaine pour vous rafraîchir. A partir du dernier tiers du parcours le paysage s’ouvre totalement et on découvre des alpages parcourus de ruisseaux. Idyllique !
2/ Col du Parpaillon, par Embrun
– Altitude : 2637 mètres
– Distance : 29 kilomètres
– Dénivelé positif : 1843 mètres
– % Moyen : 7,09%
– % Maximal : 14,2%
– Massif : A la croisée des Écrins, du Queyras et du Mercantour
Géographiquement proche du col précédent, le col du Parpaillon est un col atypique : praticable uniquement en Gravel, VTT, moto Trail ou 4×4. Le col du Parpaillon est une route militaire ouverte en 1911 qui n’a jamais été goudronnée. Le col marque la frontière entre les Hautes Alpes (coté Barcelonette) et les Alpes de Haute Provence (côté Jausiers)
Sa particularité ? Le sommet du col est un tunnel de plus de 500 mètres non éclairé et juste assez large pour une voiture. La forêt laisse rapidement place à de grandes prairies entourées de hauts pics. Le haut du col est lunaire, minéral et peut faire penser à l’Asie centrale ou l’Amérique du Sud. Dépaysant à souhait.
Au départ d’Embrun les pourcentages restent modestes jusqu’au 11ème kilomètre. La pente augmente moyennement jusqu’au 18ème A 1700 mètres d’altitude. Il vous restera alors 10 kilomètres à 10% de moyenne !
A faire absolument, par exemple en louant un VTT à Embrun.
3/ Col du Luitel, par Séchilienne
– Altitude : 1262 mètres
– Distance : 10 kilomètres
– Dénivelé positif : 901 mètres
– % Moyen : 9,5%
– % Maximal : 14,3%
– Massif : Belledonne
Un col peu connu car très bien caché ! Au départ de Séchilienne (sur la route des stations de l’Oisans) grimpez tout droit sur la gauche et vous atteindrez la magnifique réserve naturelle du Luitel, cachée à quelques kilomètres sous la station de ski de Chamrousse.
Sa particularité ? Il s’agit tout simplement d’une montée de 10km à plus de 9% de moyenne ! L’ascension commence dès le village de Séchilienne et qui ne vous laissera aucun centimètre de répit. On appréciera au milieu du col 2 kilomètres à plus de 10% avec une rampe à 14,3%. La réserve naturelle du Luitel se mérite et vous ne regretterez pas d’avoir souffert. Ambiance Canada garantie.
Arrivée au sommet on peut continuer l’ascension vers Chamrousse sur des pourcentages bien plus modestes.
Un col à ne pas faire en début de saison, pour éviter les blessures ! Mieux vaux partir avec quelques gels énergétiques dans les poches.
4/ Col du Sabot depuis le barrage du Verney
– Altitude : 2100 mètres
– Distance : 14,50 kilomètres
– Dénivelé positif : 1290 mètres
– % Moyen : 8,9%
– % Maximal : 12%
– Massif : Grandes rousses
Le mythique col de la croix de fer lui fait de l’ombre dans la région, ce qui rend le col du Sabot beaucoup moins connu et donc beaucoup moins emprunté.
Sa particularité ? 15 kilomètres à 9% de moyenne, seul au monde dans des prairies sauvages verdoyantes (sauf après l’hiver) et rien au bout : il s’agit d’une route sans issue.
Ce col en route goudronné est sans doute le plus dur de notre classement. 1/3 du col se fera au-dessus de 10,5% et il n’y aura pas de moment pour souffler, à part quelques centaines de mètres au hameau de la Villette.
A partir de là, ce sera un enchaînement de lacets et de rampes très pentus jusqu’au sommet où vous apercevrez le mont blanc et le col du Glandon. Bref, un col magnifique, coupé du monde. Les seuls individus que vous croiserez seront des cyclistes ou des moutons !
Comme pour le col du Luitel, soyez entraînés si vous ne voulez pas y laisser un genou ! Une petite purée énergétique aux fruits pour vous donner la pêche et c’est parti !
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5/ Col de Sarrene par Auris
– Altitude : 1999 mètres
– Distance : 34,8 kilomètres (le profile ci-dessous ne présente que la deuxième une partie du col)
– Dénivelé positif : 1927 mètres
– % Moyen : 6,05%
– % Maximal : 13,5%
– Massif : Grandes rousses
Nous restons en Oisans avec ce cinquième col, le plus long du classement.
Sa particularité : Il s’agit d’une autre route pour monter à l’Alpe d’Huez, beaucoup plus sauvage et surtout bien moins empruntée que la montée mythique aux 21 virages ! Cette route a connu son heure de gloire en 2013 lors du passage du tour de France et est depuis retombée quelque peu dans l’oubli.
Nous avons choisi de vous présenter la variante la plus longue de ce col, qui débute à Bourg d’Oisans, passe par La Garde puis Mizöen (D211A / Route de la roche d’Auris). Cela permet d’éviter les longues portions qui suivent le Clapier et les tunnels avant le lac du Chambon.
Débutez à Bourg D’Oisans par la route traditionnelle, mais une fois arrivé à La Garde prenez à droite pour rejoindre la D221A. Le paradis est maintenant à vous ! A partir de ce point le trafic est quasiment nul et l’environnement devient sauvage. Comptez 10 kilomètres d’ascension à plus de 8,5% de moyenne depuis Bourg d’Oisans pour ensuite profiter d’une succession de légères descentes et montée pendant 12 kilomètres, le tout sur une route en balcon. Arrivé à Mizoën, l’effort sera doux pendant neuf kilomètres pour ensuite flirter avec les 10% de moyenne pour les 4 derniers kilomètres. Il faudra donc en garder sous la pédale !
Cette route présente un grand nombre de paysages et de panorama très différents. La route est la plupart du temps assez étroite et le revêtement parfois mauvais ! Une véritable aventure à faire au moins une fois quand on est de passage en Oisans.
6/ La montagne de Lure par St Etienne Les Orgues
– Altitude : 1826 mètres
– Distance : 19 km
– Dénivelé positif : 1141mètres
– % Moyen : 6%
– % Maximal : 10%
– Massif : Mont Du Vaucluse
Cap au Sud pour ce dernier col, ou plutôt ascension, par Saint Etienne les Orgues (côté Sud).
Sa particularité : située à une quarantaine de kilomètres, la montagne de Lure est tout simplement le petit frère du mont Ventoux ! Les pourcentages sont moins effrayants que ceux du Géant de Provence mais les paysages ne sont pas très éloignés ; forêt peu dense de pins et roche blanche. Le sommet est rocailleux comme celui du Ventoux, un régal.
On y accède d’ailleurs par une piste, ce qui rajoute du charme à cette belle ascension.
La montagne de Lure est une bonne option pour se chauffer les jambes la veille d’un mont Ventoux !